Ce 22 novembre a eu lieu notre dernier Afterwork autour du thème de l’Intelligence Collective. À cette occasion, nous avons eu le plaisir d’accueillir nos participants à l’Akorale afin d’échanger sur le sujet et présenter notre nouvel outil : Leonardo 3.4.5 !
Comment développer la capacité de son organisation à inventer le futur collectivement, et l’atteindre en contextes complexes ?
Pour tenter de répondre à cette problématique, Claude Mattio, fondateur d’Akor Consulting, David Gallet, Directeur Général des activités Comité d’Entreprise du Groupe Up et Margaux Rifkiss, championne d’escrime, nous ont partagé leur savoir et leurs expériences.
Avec Claude Mattio, nous avons évoqué notre environnement VICA (Volatil Incertain Complexe Ambigu)
Impossible à appréhender par un seul esprit, aussi brillant soit-il !
Pour épouser la complexité de son environnement, il s’agit désormais pour l’entreprise de se mettre à l’écoute de tous les capteurs dont elle dispose afin d’être en mesure d’apprendre et de se réinventer sans cesse.
79% des dirigeants mondiaux prévoient une forte augmentation de la complexité du contexte économique. Et près de la moitié dit ne pas y être prête… Mais ce ne sont pas les entreprises qui ne sont pas prêtes, mais les dirigeants eux-mêmes.
Une transition est donc nécessaire…
D’une organisation pyramidale à une organisation reprenant les principes de la sociocratie…
Claude Mattio est alors revenu sur le concept de l’intelligence collective en réponse à ce monde VICA
Inspirée des travaux de Chris Argyris et de Peter Senge au début des années 2000, l’intelligence collective désigne une forme “d’organisation apprenante” où l’intelligence propre à un groupe serait supérieure à la somme des intelligences individuelles. Ce que beaucoup traduisent par 1+1=3 !
Profondément systémique l’intelligence collective part du principe que chaque individu ne dispose que d’une partie des informations mais que l’interaction, sous certaines conditions, permet l’émergence du sens, de la valeur et des solutions qui seront plus en phase avec les besoins réels.
Apprendre, tester et s’adapter !
Quelles sont les conditions nécessaires à l’intelligence collective ?
C’est avec un peu d’intelligence collective que les participants de l’afterwork nous ont listé l’écoute, la confiance, le projet, la différence, la compréhension de mon rôle et celui des autres et l’entraide.
À compléter par :
- Un enjeu commun, une Vision partagée qui fait sens : La mobilisation de l’intelligence collective passe par le libre choix et l’autodétermination des personnes à se rejoindre sur des enjeux qui font sens pour eux
- L’acceptation de la réalité et de la complexité : qui passe parfois par un travail sur sa capacité de résilience individuelle et collective
- Une refonte des modes de fonctionnement :
- Vers plus d’auto-gouvernance: ce qui nécessite de revoir les modalités de partage de l’information et de prise de décision (décentralisée, sans passer par des processus de validation et contrôle qui entravent l’efficacité et le sentiment d’efficacité personnelle). L’auto-gouvernance s’oppose à la notion de prévalence d’un individu sur un autre (souvent induite par un fonctionnement pyramidal). Cela nécessite bien souvent un travail sur soi : en effet l’excès d’égo tout autant que le manque de confiance en soi sont des freins certains.
- Vers plus de feedback 360°: La mise en place de l’intelligence collective peut s’apparenter à un voyage à la fois collectif et individuel où l’on apprend à la fois de soi et des autres. Cette phase de feedback sur soi et vis à vis du groupe est une étape importante pour progresser. Il ne faut pas voir l’intelligence collective comme un outil isolé que l’on sort de son chapeau, mais bien plutôt comme un chemin que l’on arpente, comme une philosophie qui se travaille en faisant et en avançant et en itérant.
- Un cadre protecteur : C’est-à-dire des règles partagées et transparentes pour tout le monde, qui permettent au groupe de fonctionner, de s’écouter, de se réguler, de se respecter, de réellement avoir la possibilité d’explorer tous les possibles…
Car auto-gouvernance ne signifie pas qu’il y a une liberté absolue et que chacun fait ce qu’il veut. La liberté n’est pas l’anarchie ! Des mécanismes de coordination aideront chacun à tenir compte de l’impact de ses décisions sur les autres
Quelques règles partagées indispensables :- confiance,
- écoute,
- bienveillance,
- droit à l’erreur,
- …
- La pluridisciplinarité, le décloisonnement et la maximisation des interactions (aussi appelée «processus de fertilisation ») : C’est de la différence des points de vue que naît la richesse ; le but étant de fuir la pensée unique et de ne pas retomber dans les travers de la centralisation. La fertilisation est un mécanisme d’enrichissement collectif permettant de nourrir les idées des autres et de constituer un terreau fertile propice à l’émergence de l’intelligence collective.
Comment stimuler l’intelligence collective dans son organisation avec Leonardo 3.4.5, par Claude Mattio
Pour compléter les échanges sur l’Intelligence collective, Claude Mattio nous a présenté Leonardo 3.4.5, un inventaire de personnalité unique qui génère des profils individuels précis des préférences comportementales au travail.
Petite explication de Leonardo 3.4.5 :
Avec Leonardo3.4.5, le profil identifie les potentiels et les talents de la personne, et les met en perspective avec les enjeux et orientations stratégiques de l’entreprise.
La consolidation des profils des membres d’une même équipe met en évidence l’ensemble des talents disponibles au sein de l’organisation, et les complémentarités de chacun.
Conçu pour améliorer la performance d’une entreprise, il permet de mieux tirer parti des ressources cachées des équipes, de stimuler l’intelligence collective et de renforcer les aptitudes individuelles et collectives à faire face aux défis à venir.
Dans le monde économique actuel, qualifié de VICA (Volatil, Incertain, Complexe, Ambigu), c’est un outil puissant à titre…
- individuel : pour cultiver la conscience de soi, renforcer son leadership, développer son plein potentiel.
- collectif : pour renforcer la coopération, développer l’auto-gouvernance, stimuler la résilience collective.
- organisationnel : pour mieux appréhender l’incertitude et la complexité, mesurer l’efficacité et la pérennité de l’organisation sur son marché, apporter des solutions à partir des cinq orientations stratégiques d’organisation..
Et donc comment Leonardo 3.4.5 contribue à la mise en place des conditions nécessaires à l’intelligence collective vues précédemment ?
Nous l’avons vu, développer l’auto-gouvernance nécessite de :
- réaliser un travail sur soi, pour éviter tout excès d’égo, ou tout manque de confiance en soi, et pour mieux se connaître et mieux avoir conscience de ses talents cachés.
- mieux comprendre les autres, accepter les différences et mieux communiquer
- disposer de talents «divers et complémentaires »
- faire des choix stratégiques sur la manière de prendre des décisions, de partager l’information…
Leonardo 3.4.5, en superposant trois modèles, est un outil non seulement unique, mais surtout riche et complet qui répond à toutes ces conditions.
Voici les trois modèles mis en perspective :
- Les préférences comportementales individuelles
- Les 8 fonctions vitales d’une équipe
- Les orientations stratégiques
Le retour d’expérience de David Gallet, Directeur Général des activités Comité d’Entreprise du Groupe Up
David Gallet nous a fait un bilan du déroulé, du démarrage à ce jour, avec les réticences notamment liées au tout début de changement dans une équipe.
Toute l’équipe a passé Leonardo 3.4.5, avec une bonne explication en amont et David Gallet lui-même a fait le choix de s’intégrer pleinement dans cette démarche, et a passé Leonardo ! ” Si je veux réussir, ce n’est pas par mon intelligence, mais à travers une équipe “.
Pour David Gallet, les principaux objectifs de cette mise en place ont été le développement de la confiance et la connaissance individuelle au service du collectif.
Et pour y parvenir, il s’agit selon David Gallet d’un travail du dirigeant sur lui-même avec deux axes principaux : apprendre à être plus effacé pour permettre l’autonomie et remettre en question le style de management de son organisation.
Depuis 9 mois, David peut déjà mesurer quelques résultats de la mise en place : gain de temps, plus d’efficacité dans le travail grâce à l’autonomie et l’autorégulation du comité de direction (projet d’installation de cartons rouge lors des réunions etc.) mais aussi un bien-être accru des collaborateurs qui se manifeste entre autres par plus de sourires et de partages qui les a amenés par ailleurs à mettre en place des systèmes de construction de projets innovants… (le fameux cercle vertueux ?)
Selon lui, l’Intelligence Collective devrait se pratiquer dans l’idéal de manière globale dans l’entreprise. D’une part car les bénéfices sont nombreux et il est préférable d’impacter toute l’organisation, d’autre part car différentes pratiques au sein d’une même entreprise peuvent conduire à une incompréhension entre les différentes équipes…
Enfin, il y a une variable temps à bien mesurer, que ce soit au niveau individuel ou au niveau de l’organisation.
Chez Up, tous les profils sont entrés dans le système avec plus ou moins de rapidité, ce qu’il craignait ne pas être possible. Il faut donc prendre en compte la notion de temps. “Si l’on attend le résultat trop vite on est forcément déçu”. En attendant, il a constaté que, sans l’avoir demandé, chaque membre du comité de direction avait réussi à diffuser cette méthodologie à sa manière au sein de son équipe.
L’intervention de Margaux Rifkiss
Tout en profitant du cocktail, nous avons eu l’honneur d’écouter Margaux Rifkiss, championne de France d’escrime, qui nous a partagé son expérience, qu’elle met en lien très étroit avec l’intelligence collective !
À seulement 22 ans, Margaux fait partie du top 20 mondial et est 2e au classement national ! Son programme : s’entraîner 5h tous les jours pour ramener des médailles aux Olympiques de Tokyo.
Ambassadrice du club DCF One, qui réunit des directeurs commerciaux français, Margaux a souhaité que le club découvre son sport à travers une initiation. Après cette journée réussie, elle a remarqué que cette initiation pouvait apporter beaucoup aux professionnels dans leur travail.
Elle a donc décidé avec Saïf M’Khallef, directeur associé d’Akor Consulting, de mettre en place le projet d’escrime en entreprise sur différents thèmes, comme par exemple la transmission des valeurs entre le maître d’arme et son élève (parallèle avec le manager et ses collaborateurs).
Saïf nous a partagé les retours des participants aux ateliers : Un moment fort ! Avec des conférences, ils arrivent à intellectualiser une approche mais ce n’est jamais aussi fort que le moment où ils arrivent à le concrétiser dans l’expérience. “Aujourd’hui on a parlé de l’intelligence collective mais l’intelligence collective ça se vit !” Saïf